CYCLOS St JUST- St RAMBERT |
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L'idée de cette randonnée sur 2 jours avec hébergement au centre FFCT d'Aubusson, est à porter au crédit de notre mascotte blonde, JANINE pour ne pas la nommer. RENE, notre Président délégué s'est chargé de l'organisation du séjour et André GASCHON, des parcours Il n'a pas été très difficile de former un groupe de volontaires pour cet aller-retour qui, sur le papier, se présentait comme une randonnée juste un peu allongée. Mais c'était sans compter sur André, notre Auvergnat, régional de l'étape qui s'est penché sur ses cartes pour nous concocter un parcours à sa façon...( voir chapitres précédents ). La ligne droite et directe étant exclue, c'est par le chemin des écoliers que nous avons rejoint Aubusson, jugez plutôt : St Just, St Marcellin, Margerie, Les Limites, Les Supeyres, Valcivières, Job, Col du Chansert, St Pierre la Bourlonne, Col du Béal, Le Brugeron, la Renaudie, Vollore Montagne, Aubusson, soit environ 125 km et 2500 mètres de dénivelé positif, bref une banale journée de vélo. Mais voyons, en détail, le déroulement de cette première étape. Mardi 4 août, 7 h 15, place Gapiand : et oui, le départ aux aurores est une condition primordiale à toute randonnée cycliste et nous devions, en plus, transporter nos sacs pour les confier à notre cher DUDU qui, une fois encore a répondu présent pour assurer la logistique de cette rando. Comme quoi, à 89 ans, la forme est encore bien là. Bravo. Certains privilégiés avaient réussi à se faire amener leurs sacs ( merci Mesdames ) mais bon nombre avaient choisi le portage et la côte de St Just avec 8 ou 10 kg sur le dos s'est avérée plus pentue que d'habitude. Bizarre non ? Après comptage, ce ne sont que 15 cyclos qui vont prendre la route d'Aubusson, 2 autres ayant déclaré forfait avec certificat médical à l'appui, nous ne les blâmerons pas.....et regretterons leur absence.
remarque : la photo est incomplète mais le groupe "Janine" était déjà parti. Nous les retrouverons au Béal. *********************** C'est en compagnie de notre ami Basile que nous effectuerons la montée aux Limites, à un rythme "cyclo", comme il se doit lors de telles randonnées. Basile nous accompagnera jusqu'au col des Supeyres.
voiture et cyclos doivent se partager la route.. Petite halte pour remettre les gilets avant de descendre sur St Anthème car le soleil n'avait pas encore réchauffé l'air de l'altitude 1157.
C'est en peloton, bien groupé, que nous avons attaqué la montée du col des Supeyres. Bien évidemment, le dernier Km a été l'occasion de faire chauffer les manivelles, histoire de vérifier l'état de forme de chacun. Dans ces moments débridés, je ne suis qu'un spectateur de l'arrière et je ne saurais vous dire qui a gagné la prime.... mais j'ai des noms !!! Juste avant le sprint, des coups de klaxon nous ont encouragés dans la montée; un groupe de Dames, épouses de cyclos et marcheuses de leur état, avaient organisé une balade, histoire de montrer qu'elles aussi, pouvaient faire du sport. Et elles avaient choisi le Col des Supeyres, sans doute par hasard ??? Y'a vraiment pas moyen de rouler tranquille....(humour) Enfin, aujourd'hui le col des Supeyres baigne dans le ciel bleu car souvenez vous, début juillet, c'était plutôt "nuit et brouillard" , la preuve :
le 4 août le 7 juillet Nous laissons ces Dames et plongeons sur Valcivières, direction JOB où André l'Auvergnat nous a préparé une pause café-brioches. Dépêchons nous car l'heure avance. le bar des Copains ... sans oublier le jardin exotique, et la fontaine miraculeuse...
Merci André pour cette pause-café-brioche qui va nous servir de hors d'œuvre pour la montée du Chansert car le pied du col est dans JOB et la pente est tout de suite à 1 >. Dans ce cas, il faut trouver son rythme et ne pas vouloir monter plus vite que son.....vélo ! la preuve :
bon, ok, c'est pas terrible, mais 12 km/h dans du 6 % , le guidon d'une main et l'appareil photo dans l'autre, vous admettrez que le boulot de "webmaster-reporter" n'est pas de tout repos. Alors ce col du Chansert, il est où ? car depuis le temps que l'on monte on va bien finir par y arriver non ? ah le voilà, un dernier virage et le panneau indicateur de la délivrance nous confirme que le but est atteint. Quoi ? 1236 mètres ? alors que le Michelin donne 1080 ? et pourtant le gars Michelin il est du coin, y devrait connaître les cols par cœur. Discussion pour savoir qui a raison, ce qui nous permet de nous regrouper pour la descente.
l'Auvergnat en action tout comme le Directeur Commercial et comme on dit à JOB, le vélo ça use que si l'on : ah ah ah ***************** Une descente courte et rapide nous propulse à St Pierre la Bourlonne, passage incontournable des cinglés qui font l'étoile du Béal ( voir aussi l'article dans ce site ).
La route à gauche est bien tentante mais la majorité des flèches étant à droite, nous respectons la décision majoritaire et optons pour le choix 2 : " col du Béal 7 " . De toutes façons, nous devons y monter car DUDU nous y attend avec le casse croûte. Et c'est parti pour une ascension lente et régulière ( du moins pour moi ) car notre Secrétaire A.B. a des fourmis dans les jambes et a décidé de tester les réserves du René. ça grimpe à 14 / 15 à l'heure et l'André n'est pas décidé à lâcher le morceau, va falloir qu'il s'accroche le René. Pendant ce temps le Jean Yves caracole en tête, la main gauche délicatement posée sur la hanche, à croire qu'il se promène. Le reste du groupe se disperse le long du bitume et tout le monde arrive finalement au Col où nous attendent les trois mousquetaires, Janine, Victor et Bernard. Ce petit groupe a pris une autre route, plus touristique, qui les a, aussi, menés au Béal.
les 3 "mousquetaires" qui, l'après midi seront 4 pour respecter la règle
le Col du BEA...TITUDE , le nirvana des cyclos !! c'est dans cet esprit que l'André B. s'est voluptueusement allongé dans les fleurs, sans doute pour savourer ses exploits de la montée... ah les vertiges de l'altitude ! ! !
Bon, c'est pas le tout, même si le plus dur est fait, faut y aller. Photo de groupe au panneau et descente sur le Brugeron où une rencontre va, un peu, nous malmener...suspense !
observez bien la photo, un détail devrait vous intéresser.....ah ah !! ********************** Le BRUGERON, petit village où nous décidons de boire le café, jusque là rien de très original. Mais au moment de repartir, alors que nous hésitions sur la route à prendre, le barman du restaurant nous conseille, vivement, de prendre une route sympathique et touristique qui nous permettra de passer près d'une cascade au bord d'un moulin etc etc ... bref, tout le monde finit par opter pour cette solution qui, selon le gars, nous raccourcit le trajet vers la Renaudie. Et nous voilà partis, virage à droite et ...plongée sur un véritable plan incliné parsemé de trous pour arriver, effectivement près d'une cascade fort rafraîchissante par cette forte chaleur.
oui mais la règle est immuable en vélo : après une descente, il y a toujours une remontée et celle qui nous attendait était du genre violente : la route ( ou du moins ce qui en faisait office ) s'élevait par paliers avec des passages à 16% , inutile de vous dire que ça n'a pas tardé à "coincer" et quelques cyclos se sont vite transformés en piétons. Ah le s....d de barman, lui il faisait la route en 4/4 et la notion de pourcentage lui avait un peu échappé. Une fois arrivés en haut de ce calvaire, croisement de routes sans panneaux indicateurs. On a bien demandé à une dame mais elle même avait de la peine à savoir où elle habitait... un régal !! Je comprends mieux le panneau qui affiche " Ici finit la France, là commence l'Auvergne" Bah, après coup, nous avons tous bien ri de cette mésaventure mais il y a quand même des claques qui se perdent. La suite du parcours fut plus à notre portée et c'est par une très belle vallée que nous avons rejoint Aubusson d'Auvergne, puis le Centre des 4 Vents. Rafraîchissement, douche, il n'en faut pas plus pour retrouver la forme et déjà penser au trajet du lendemain. Longue discussion autour des cartes pour bien s'imprégner des difficultés qui nous attendent. Mais ceci est une autre histoire car arrive l'heure du repas qu'il n'est pas question de rater.
Après un apéro autour du bar, où nous avons remercié les organisateurs de ce petit séjour, nous avons pu déguster un très bon et copieux repas. D'autres cyclos de tous horizons profitaient aussi des installations du Centre, jugées très satisfaisantes par l'ensemble du groupe. Pour ceux qui auraient encore des doutes, un cyclo, ça mange, surtout après presque 130 km et 2800 mètres de dénivelé dans la journée. Par respect pour sa famille, je ne montrerai pas son visage mais là où il passe, le plateau de fromage trépasse:
bon d'accord, il n'a pas tout mangé tout seul , mais il y est revenu souvent.... ********************* Après cette première journée, il était temps de regagner les chambres pour un repos réparateur.
Un dernier tour pour admirer le magnifique coucher de soleil, annonciateur d'une chaude et belle journée.
Bonsoir et à demain, Mercredi 5 août, 6 h 15 le portable-réveil-matin vient de sonner, mettant fin à une nuit sans beaucoup de sommeil. La fatigue de la veille, "l'angoisse" du parcours, la distance à couvrir ( 165 km ) ont sans doute perturbé bon nombre d'entre nous car les commentaire sont les mêmes : "ça va toi ? bof , mal dormi" "et toi ? pas mieux". bref une ambiance de lendemain de fête avec G d Bois...pas bon du tout ça ! Nous chargeons les bagages, les deux groupes se séparent et prennent chacun leur itinéraire. Les 4 mousquetaires vont remonter le Béal et redescendre par Chalmazel et la vallée, les 11 autres vont suivre le parcours élaboré par André G. Nous saluons le Puy de Dôme et quittons le centre FFCT, à peine éclairé par le soleil.
Descente sur Courpiere par une route ombragée et un peu fraîche. A Courpière, premier "incident", pendant que 2 cherchent la route sur la carte, les autres filent dans la nature. Les portables permettront de se retrouver mais ça commence mal. La route prend ensuite l'allure d'une suite ininterrompue de montées et de descentes, parfois sèches et casse pattes. Ce n'est pas le profil du parcours imaginé par André qui pensait que ça allait être "tout plat" jusqu'à la Chaise Dieu. L'ambiance en prend un coup et la crainte d'une grosse défaillance en fin de journée commence à hanter les esprits. restons calme !! comme les belles Salers qui nous regardent passer
Les villages défilent sous nos roues, St Flour(d'auvergne), St Dier d'auvergne, St Jean des Ollieres, BROUSSE, au sommet d'une bosse, nous en profitons pour faire une pause photos :
Jacques, féru d'architecture, nous explique que cette construction revêt un caractère très particulier pour une église. BROUSSE est un village perché au dessus de la vallée de l'Ailloux. Il englobe aussi la commune de Montboissier où pendant longtemps une carrière de basalte fut exploitée. BROUSSE tient une place importante dans un roman de Claire CHAZAL, intitulé "l'institutrice". De BROUSSE, nous roulons vers CONDAT puis AIX LA FAYETTE, village d'origine de la famille du marquis de LA FAYETTE, également installée près de LANGEAC. C'était la minute culturelle de la randonnée. A St GERMAIN L'HERM, une fringale naissante oblige à faire halte dans une boulangerie. Nous en profitons pour faire le point sur le parcours à suivre mais les nerfs de quelques uns sont à vifs et la tension reste forte. ZEN..... Une petite halte à FAYET RONAYE pour "faire de l'eau" car la chaleur s'accentue et les cyclos ont soif.
Nous retrouvons ensuite une route plus "roulante" en direction de St ALYRE d'ARLANC et c'est à ce moment qu'une bestiole décide de piquer notre Auvergnat. Ah mais il ne s'est pas laissé impressionner et il eut tôt fait de se soigner à l'aide de trois herbes prises au bord de la route, écrasées entre les doigts pour en faire une décoction qu'il s'est frottée sur la piqûre. Et hop, c'est reparti, l'Auvergnat c'est du solide. Une belle route en faux plat montant nous amène au pied de la CHAISE DIEU, nouvelle halte photo :
cette basilique marque le lieu prévu pour notre pause pique nique et elle est attendue depuis longtemps par l'ensemble du peloton. Nous sommes presque dans les temps mais la matinée a été rude pour les organismes. le lac à la sortie de la Chaise-Dieu nous offre un havre de paix qui va nous permettre de nous "calmer" et de retrouver notre sérénité. D'autant que les paniers repas préparés par le centre FFCT sont copieux à souhait et vont assurer la reconstitution de nos forces.
nous en profitons pour revoir le tracé du parcours et décidons de rentrer par le chemin le plus direct. Une pause café et direction Sembadel gare puis Jullianges et Craponne où 2 de nos compagnons de route nous quitteront pour rejoindre JOB. C'est un petit groupe de 9 cyclos qui attaque la côte à la sortie de Pontempeyrat, chaleur intense 37° et pente assez raide à 7 / 8 %. Et bien que croyez vous qu'il se passât ? le Serge que la chaleur ne semblait pas avoir atteint, a décidé d'attaquer dans la bosse mais le Jean Yves veillait au grain et à St Pal en Chalençon, c'est bien J.Y. qui a touché la prime que DUDU, spectateur attentif, leur avait annoncé au passage. Ils sont fous ces cyclos. Le reste du groupe arrive à St Pal et se jette dans les bras des fauteuils du seul bar à l'ombre. Vite à boire !!
Après cette halte salvatrice, nous repartons en direction d'Apinac où nous savons retrouver des routes habituelles de nos sorties qui nous mèneront à St Maurice en Gourgois puis Chambles et St Just. Et bien vous savez quoi ? le Serge, sans doute "titillé" en a remis une couche et chaque bosse a été le terrain d'une attaque, mais le J.Y., soutenu par Jacques et Christian, a répondu à chaque fois, au grand dam du Serge. Conclusion : un trajet Apinac- St Maurice effectué à vitesse grand V et nous avons largement fait remonter la moyenne de la journée. A 17 heures nous étions à Cessieux, attablés au bar devant une boisson bien fraîche ( une de plus ) Le moment était venu de faire un premier bilan de ces 2 journées, riches en émotions et, fait rarissime, sans aucune crevaison ni incident mécanique. Total des deux jours : 290km pour 5000 mètres de dénivelé positif. Un grand moment de vélo, le tout dans une ambiance @ndré.web/ août 2009
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La dernière mise à jour de ce site date du 28 décembre 2009