CYCLOS St JUST- St RAMBERT |
La photo souvenir des 24 " CORSAIRES "
Ce voyage itinérant "trottait" dans la tête de plusieurs membres du club et notre Président a fini par céder à la pression. Son organisation n'a pas été sans difficultés et elle a nécessité un travail colossal et une source inépuisable de problèmes à résoudre. Ce sont finalement 23 cyclos et un accompagnateur qui vont embarquer pour cette randonnée qui, soyez en sûrs, marquera les corps et les esprits. En préambule, voici le message de Marcel : Notre séjour n’est pas une compétition cycliste. Notre but est bien le tourisme à vélo, notre passion, notre sport. Notre ambition est uniquement de se faire plaisir entre copains, dans le meilleur esprit possible et sans rivalité, chacun respectant la performance ou le niveau de l’autre. Notre objectif , boucler ce tour de Corse pour faire de notre club, un grand club aux projets ambitieux.
Afin de vous permettre de suivre ce voyage, voici la carte du parcours et le détail des étapes. 7 étapes : départ de Bastia, Ile Rousse, Porto, Corte, Propriano, Zicavo, Corte, Bastia 840 km, 26 cols et 14000 mètres de dénivelé.... Accompagnement et assistance par Marcel COTTIN
Le jour J est enfin arrivé et après des mois de préparation, le groupe des 24 se retrouve sur le parvis de la gare de Chateaucreux. En réalité ils ne sont que 21 car 3 ont pris place dans la camionnette d'assistance sans qui, rappelons le, ce voyage itinérant n'aurait pas été possible. Parmi eux, notre Marcel COTTIN préféré qui a chargé tous les vélos, les roues !!! , les "petits sacs", le matos de secours etc etc...dans le camion, très aimablement prêté par son fils Bernard. Direction le port de TOULON pour embarquement vers 19 heures. Vous remarquerez le niveau de préparation de ce séjour qui fait que la plaque d'immatriculation du camion comporte les lettres A J C comme.... AJaCcio bien sûr !!! ah trop la classe
encore une manif de cheminots ? non pas de panique, le train est à l'heure
AJC , pour faire "couleur locale" ça c'est de l'emballage !! Arrivés à l'heure à Toulon ( merci la SNCF ), les cyclos se sont mutés en porteurs de valises dans les rues de la cité varoise. Inutile de dire que cette troupe n'est pas passée inaperçue et certains ont même cru que nous étions " d'anciens marins " de retour sur leur lieu de service. Ce qui est vrai pour, au moins, l'un d'entre nous.
Après un peu de tourisme le long des quais, une "pasta partie" dans un estaminet et un dernier défilé de valises sur la zone portuaire, l'heure fut enfin venue d'embarquer sur le MEGA EXPRESS FIVE de la CORSICA et SARDINIA FERRIES...
en marche arrière, s'il vous plaît.... ce n'est pas une croisière mais presque.... Après quelques palabres avec le personnel de bord, nous finissons par trouver toutes nos cabines et nous installons par groupes de 4. La place est restreinte et les mouvements doivent être coordonnés. Mais au moins, nous serons allongés et pourrons passer une nuit plus confortable que ceux qui ont choisi de coucher par terre dans les couloirs.
Le départ du bateau, dans un épais nuage de fumée noire, reste un moment fort et tout le monde se retrouve sur le pont arrière pour voir s'éloigner la rade de Toulon. Le ciel se colore des derniers rayons du soleil, la couleur rouge est plutôt signe de beau temps, croisons les doigts.
Mises à part la vibration des moteurs et la climatisation, la nuit fut calme et aucun mouvement du bateau ne vint nous rappeler que nous étions en mer. Tant mieux car à 7 heures tout le monde était sur le pont, en tenue de cycliste, prêt à débarquer. Direction le port de Bastia où le camion nous attendait pour le déballage et le remontage des vélos. Un grand moment car nous avons d'abord joué au chat et la souris avec le camion , " Allo, t'es où ? " demandait Marcel au Grand Gérard, " Ben, sur le port, comme prévu ! " et pendant ce temps nous faisions visiter le port à nos valises, les traînant de droite à gauche et tant pis pour ceux qui n'avaient pas de roulettes à leur sac....Nous avons fini par nous retrouver ( à l'endroit prévu ...) et ce fut aussitôt le moment le plus fou de la journée : déballage des vélos, chacun devant ensuite enlever les protections et les ranger dans les housses de roues de façon à les retrouver pour le retour...montage des roues, réglages et enfin, entassement ( le mot est juste ) des bagages , roues de secours et autres "babioles" dans le camion. Le tout, sur le port, à côté des pêcheurs qui préparaient leurs bateaux et qui ont bien du se dire " ils sont fadas ces pinsutes" . La remorque fut rapidement amenée chez un ami de Loulou qui nous prêtait, fort gentiment, un coin de son garage et nous évitait ainsi de la traîner pendant tout le séjour. Merci à lui. Nous pouvions , enfin, aller prendre le petit déjeuner dans la cafétéria de la galerie marchande du GEANT CASINO. Un accueil très sympathique du gérant et de son équipe et nous aurons confirmation de cet accueil lors de notre retour.
Mais nous n'en sommes pas là et après tout ce remue-ménage, nous nous élançons pour la première étape de notre périple.
Bastia –Ile Rousse Distance 135Km Dénivelé 1785m
Pas de temps mort, sitôt descendus du bateau, en selle pour une bonne mise en jambes Effectivement, sitôt la dernière tartine avalée, les deux groupes se forment et se glissent, tant bien que mal, dans le flot des voitures qui circulent à cette heure. La file indienne est de rigueur sur cette route étroite et sinueuse qui nous mène vers SANTA SEVERA et le col de SANTA LUCIA. Les nombreux coups de sifflets de notre serre-file, nous rappellent que le vélo se pratique sur la droite de la route, ce qui ne semble pas une évidence pour tout le monde !!! Dans ce type de déplacement itinérant, il est important que chacun respecte le parcours et les consignes afin d'éviter tout incident ou égarement. Au bout de quelques km, la circulation diminue et nous pouvons rouler plus tranquillement en admirant le paysage. La route en balcon suit les indentations de la côte et nous longeons la mer scintillante sous le soleil matinal. Nous passons au pied de la Tour ronde de Losse.
Cette portion de route est un régal pour les yeux et c'est sans aucune difficulté que nous atteignons Santa Severa. Nous quittons, à regrets, ce balcon suspendu au dessus de la mer et nous enfonçons dans le Cap Corse pour la montée de notre premier col. 11 km d'ascension pour atteindre la cote 400, pas de quoi se mettre dans le rouge. Au sommet de Santa Lucia, la route est taillée dans le rocher et une chapelle entourée de pins laricio apparait. Une plaque rappelle les conditions de la réalisation de cette route reliant les deux versants.
Note : Sainte Lucie est la patronne de la Corse et de nombreux villages portent ce nom. Ici c'est Ste Lucie sous Sénèque car selon la tradition, Sénèque aurait passé son exil sur ce rocher mais rien ne confirme que l'auteur des Troyennes soit venu se perdre dans cet endroit isolé. La vue s'étend sur le golfe d'Aliso. La route, en parfait état dans la partie montante, se transforme en une vraie "galère" dans la descente et nous devons zigzaguer entre ornières et trous, dommage car la vue sur PINO est superbe. Plus loin, la route retrouve un aspect normal et nous longeons les bâtiments désaffectés de l'usine d'amiante de CANARI pour monter sur NONZA où nous attend notre premier pique-nique.
le village de PINO le golfe d' Aliso la plage de Nonza, couleur gris amiante Le village, surplombé par une tour génoise, est traversé par la route mais il ne nous a pas fallu chercher longtemps pour trouver un endroit accueillant pour nous installer. Loulou a obtenu l'accord du Maire pour que nous prenions place sur une place ombragée.
Juste en contrebas, un bar au nom sympathique, installé autour d'une fontaine, nous a permis de prendre le café et de refaire le plein des bidons. TO en a profité pour faire connaissance avec une cyclote étrangère qui avait fait halte au même endroit.
Mais nous ne sommes pas encore arrivés et il est temps de reprendre les vélos. Le parcours se déroule toujours en bord de mer avec quelques petites bosses ( col San Bernardino ) et nous arrivons à un rond point que nous retrouverons dans 6 jours : à droite, St Florent et à gauche Bastia, par le col de Teghime....mais n'anticipons pas et restons concentrés sur l'étape du jour. Nous traversons Saint Florent ( un peu vite au goût de certains) , dont la baie reste un des joyaux de la Corse et nous attaquons la montée du Bocca di Vezzu , sommet à 311 mètres. Nous entrons dans le désert des AGRIATES, zone inhospitalière où seules de rares bergeries marquent la présence humaine. L'été y est brûlant et les vents le balaient en hiver. Nous le traversons sans encombre et arrivons à ILE ROUSSE, terme de notre première journée.
entrée de St Florent ( sens aller...) port de St Florent une des nombreuses plages de la côte
les AGRIATES Le logement est dans la Résidence BENISTA, située à environ 2 km du centre ville et sur les hauteurs. Nous ne serons donc pas tentés de faire une virée nocturne dans les bars de l' Ile Rousse...Par contre, nous goûtons à la " Pietra " et cette spécialité Corse de bière à la châtaigne, ne nous quittera plus jusqu'à Bastia. Nous sommes très bien logés et le repas sera suivi d'une soirée animée par un groupe de guitaristes-chanteurs.
pour en savoir plus sur la résidence BENISTA : http://www.residencebenista.com/residence_calvi.html
Distance 130 Km dénivelé 1680 m
suite à un " bug ", les cartes ne sont pas visibles sur le site, désolé pour cet incident
Après une bonne nuit de repos dans cette agréable résidence, le départ est prévu pour 8 h 30 mais presque tout le monde est déjà prêt bien avant. Petit déj' sur la terrasse ouverte sur la piscine et le soleil , déjà bien présent. Ah qu'est ce qu'on est bien ! Le premier temps fort de nos journées consiste à charger tous les bagages dans le camion ainsi que le vélo de l'accompagnateur du chauffeur et les pique nique, mais il ne reste plus beaucoup de place pour y mettre le vélo de l'un d'entre nous qui aurait un ennui mécanique ou une "défaillance". Face à cette situation, Marcel décide qu'une partie des bagages et des roues de secours en trop, resteront en dépôt à CORTE. Ceci réglé, nous quittons la résidence et descendons vers le centre de ILE ROUSSE que nous n'avions pas pu visiter la veille.
alors combien de roues ?? Ile Rousse, le port et l'ile de la Pietra Pascal PAOLI, fondateur de la cité Nous quittons cette agréable cité balnéaire par la RN qui nous mène à CALVI. La circulation est dense et nous nous faisons rappeler à l'ordre par notre serre-file. Nous faisons halte à LUMIO, promontoire idéal sur la baie de CALVI, et en profitons réaliser la photo mettant en valeur les nouveaux maillots du Club.
Il est beau mon maillot..
Après une petite hésitation sur le parcours, nous entrons dans CALVI où la citadelle imposante se dresse dans le soleil. Nous ne la visiterons pas cette fois et continuons notre périple par une route étroite et sinueuse dont le revêtement laisse souvent à désirer. Les "bocca" se succèdent et nous roulons au milieu des motos, camping-car et......chèvres, et oui, elle sont bien là et ne se gênent pas pour nous. Ici la chèvre est prioritaire, " c'est la règle ! "
bien regarder où l'on met les roues.... La montée au col de PALMARELLA est longue de 11 km et se fait tranquillement, nous avons toujours la mer à droite et profitons sans relâche du paysage. Le camion nous suit ou nous précède, selon l'humeur du chauffeur et l'état de la route, mais les nombreux virages ne sont pas de tout repos.
Au col, la vue est superbe sur le Golfe de GIROLATA, l'endroit est idéal pour le pique-nique et les sandwichs sont vite avalés. Nous repartons en direction du col de la Croix, point de départ du fameux " sentier du facteur ", seul chemin d'accès à Girolata. La brume et la distance nous empêcheront de voir les dauphins s'ébattre dans la réserve de SCANDOLA située à la pointe du golfe. Une longue descente nous mène à PORTO et après une sévère remontée ( on se demande bien pourquoi ) nous arrivons à la Marine de Porto où nous attend notre hôtel.
Mais la journée de "vélo" n'est pas finie et le programme prévoit, en option, la montée aux "Calanche" de PIANA. Nous faisons une halte café ( la serveuse se souviendra du passage de cette bande de cyclos ) et finalement, tout le monde prend la route de PIANA. Après quelques km au milieu des bois, nous arrivons dans ce site exceptionnel classé d'intérêt mondial par l'UNESCO. Des parois de granit et porphyre rose, déchiquetées par l'érosion, tombent à pic dans la mer d'une hauteur de 300 mètres. De véritables sculptures aux formes particulières font la célébrité de ce site exceptionnel : tête de chien, aigle, cœur etc... la nature s'est fait un malin plaisir à nous montrer son talent d'artiste. Evidemment , les touristes sont nombreux mais pas tous à vélo et nous devons circuler au milieu des cars, voitures, motos qui se bousculent sur la route étroite. Qu'importe, nous arrivons à nous frayer un passage et arrivons à PIANA, dommage que le soleil ait choisi ce moment pour se voiler de nuages car les couleurs ne sont plus les mêmes.
Après ce voyage dans le temps, nous regagnons notre hébergement à l'Hôtel Idéal ( 3 * ) et là, nous sommes vite remis face aux réalités en ouvrant la porte de la chambre. Un lit double trône dans la pièce et nous avons beau chercher, il n'y en a pas d'autre caché ailleurs. L' hôtelier nous explique que c'est prévu comme cela et qu'il n'y a pas de changement possible !!! certaines chambres ont des lits séparés et d'autres non . Après un moment de flottement, ceux qui sont soumis à cette situation feront preuve de leur faculté d'adaptation et finalement passeront une nuit "normale".
Le repas est pris dans un restaurant extérieur à l'hôtel et après une petite balade jusqu'au bord de mer, tout le monde regagne son "dortoir" pour une nuit de récupération.
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La dernière mise à jour de ce site date du 22 juillet 2010